Publié 13 Jan 2025

L'or peer-to-peer

Et s'il était possible d'activer l'or que nous gardons chez nous, qu'il soit sous forme de lingot, de pièce ou de bijou, pour en tirer des liquidités utilisable dans la vie de tous les jours ?

Le problème de départ est assez simple : l’or a de la valeur, mais le seul moyen d’en extraire cette valeur est de le vendre ou de le confier à un prêteur sur gage. Autrement dit, on ne s’y résout pas sans être préparé, psychologiquement, à s’en séparer. Cela a peu d’incidence sur de l’or brut (un lingot ou une once), mais peut s’avérer plus difficile à accepter pour des objets transmis de génération en génération, qui peuvent posséder une forte valeur sentimentale.


La question est donc la suivante : comment permettre au détenteur d’or physique de bénéficier au maximum de la valeur de ses objets ?


Le principe du peer-to-peer


Le peer-to-peer (P2P) est une approche simple : au lieu d’interposer un intermédiaire entre la vente de votre or et son rachat par une autre personne, vous utilisez une infrastructure qui vous permet de traiter directement avec l’acheteur, vous affranchissant ainsi des frais liés à la présence d’un tiers. Pour ce faire, trois conditions doivent être réunies :


  1. Le vendeur doit être rassuré quant à la nature des fonds qu’il va percevoir (risques de fraude, d’impayés, etc.).
  2. L’acheteur souhaite confirmer l’authenticité de l’objet qu’il acquiert.
  3. L’acheteur doit également s’assurer que le vendeur est bien le propriétaire légitime de l’objet.


Une fois ces éléments établis, la transaction peut s’exécuter. Dans le cas d’une mise en gage, les mêmes conditions doivent être remplies.


Les points clés à sécuriser


Légitimité des fonds perçus

Lorsqu’un détenteur d’or souhaite obtenir des liquidités en échange de son bien (vente ou mise en gage), il est normal de s’interroger sur la fiabilité des fonds reçus. En effet, les transactions entre particuliers présentent des risques inhérents à chaque mode de paiement :


  • Paiement en liquide : risque de faux billets ou d’argent potentiellement saisi dans le cadre d’une enquête judiciaire.
  • Virement bancaire : si le compte émetteur a été piraté, le virement peut être annulé ; s’il fait l’objet d’une procédure judiciaire, le compte destinataire peut être gelé.
  • Chèque : absence de provision, fraude, etc.
  • Chèque bancaire : plus sûr, mais attention aux faux. En outre, cela implique souvent un délai et un coût supplémentaire pour l’acheteur.


Toutes ces méthodes comportent leur lot de risques, ce qui peut dissuader le vendeur. Sur une plateforme P2P, il serait donc préférable que celle-ci prenne à sa charge le « risque de paiement » via un système de crédit interne. La plateforme agirait alors comme un intermédiaire financier, mais uniquement pour sécuriser la transaction monétaire.


L'authenticité de l'objet

L’acheteur, ou la personne qui avance les liquidités (dans le cadre d’une mise en gage), doit s’assurer que l’objet correspond à la description fournie par le propriétaire actuel.


Dans le cas de l’or, il s’agit essentiellement de confirmer la pureté et le poids. Des experts peuvent émettre un certificat d’authenticité, à condition que l’objet reste sous leur surveillance pour éviter tout échange ultérieur contre une réplique. Si l’objet échappe à ce contrôle, le certificat peut devenir caduc.


Verification de propriété

L’autre préoccupation majeure de l’acheteur est de s’assurer que l’objet n’a pas été volé. Pour certains objets de marque, il existe des bases de données permettant cette vérification, mais c’est plus complexe pour des biens « familiaux ».


Certaines procédures, comme celles utilisées par les crédits municipaux, permettent de réduire les risques de recel, mais elles exigent un outillage et un savoir-faire spécialisés. Même si elles ne couvrent pas 100 % des cas, elles diminuent de façon significative les risques.


C’est un point crucial, car un objet déclaré volé peut être saisi judiciairement, laissant un acheteur de bonne foi sans recours.


Vers une plateforme sécurisée et certifiée


Si l’on parvient à réunir tous ces éléments (sécurisation des fonds, authentification de l’objet et vérification de la propriété) au sein d’une même plateforme, il deviendrait alors possible de :


  1. Stocker les objets en or dans un lieu sûr.
  2. Obtenir un certificat numérique attestant de leur authenticité et de leur provenance.
  3. Lever des liquidités en échange de ces biens, tout en conservant la possibilité de les récupérer.


L’or pourrait ainsi être utilisé dans la vie de tous les jours, sans forcément s’en séparer définitivement.


Si ce sujet vous intéresse, j’ai publié un questionnaire rapide qui m’aiderait à mieux cerner vos besoins. Vous pouvez y répondre en deux minutes : https://forms.gle/ooc9ixqsauiGDAKE9

Author profile

Julien Fayad

Je suis ingénieur logiciel passionné par l'utilisation des technologies innovantes pour solutionner les problèmes du monde actuel. J'entreprends depuis plus de 15 ans dans le domaine de la tech. J'ai evoluer dans les marchés du moyen orient, d'Europe et des USA. Apres 10 ans passé a Beyrouth, je vis maintenant à Paris et suis tres heureux de contribuer a l'écosystème des startups tech parisienne en tant que mentor à l'incubateur Telecom Paris

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